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De grands paysages dormaient sous tes yeux

du blanc de la nuit, du blanc de la neige

s'est levé un brin de bruyère

 

un peu de chance, de vent

de lumière

 

tes yeux ne seront pas gris jusqu'au soir

 

ils ont été ce qu'ils ont vu

ils ont vu ce qu'ils seront

 

*

 

 

 

Ce bleu

au noir du ciel envolé

 

naît

où il s'éloigne

 

ce nom

au blanc de la page élevé

 

sonne

où il se tait

 

comme la vie de ses rives enlevée

où la mort ne monte plus

 

*

 

Courbe

quand je suis creux

tu es venue avec ton corps fragile

me dire que la vie éternelle

ne dure qu'avant la mort

 

qui ne dure pas

et ne donne pas le temps

de se dire

 

et quand le dernier mot s'éteindra

il sera le lieu de notre commencement

 

 

L'écho de la lumière (Rougerie, éditeur)

 

 

la suite très prochainement...

 

in la revue RétroViseur N° 75 janvier / février / mars 1999

Directeur de la publication (à ce moment là...) André Campos Rodriguez votre serviteur...

 

 

 

Tag(s) : #Poésie
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