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Cet article sur le poète disparu Claude Esteban est une copie de celui qui est paru dans le Blog "La Pierre et le Sel" le 08 avril 2013 animé par le poète Pierre Kobel

Claude Esteban | Sur « la trace des mots perdus.» par Roselyne Fritel

 

Récit

Voilà que je reprends tout
par le début comme
s'il me fallait une fois de plus
traverser le silence
et c'est d'abord beaucoup
de bruit dans la tête
sans doute les restes d'un vieux rêve
que je ne parviens pas
à séparer de moi et c'est encore
la menace d'un cri toujours
plus loin sur la route et les pierres

(...)

in La mort à distance © Gallimard 2007, p.9

 

Claude EstebanC'est par ces vers que s'ouvre le recueil posthume de Claude Esteban, La mort à distance, composé avec soin de son vivant et trouvé sur sa table, après son brusque décès, le 10 avril 2006.

Né à Paris en 1935, d'un père républicain espagnol, réfugié en France, et d'une mère française, il grandit dans les deux langues. Apprentissage parfaitement maîtrisé mais vécu comme un conflit permanent par le jeune garçon, chaque langue recouvrant pour lui des modes de pensée et de représentation du monde inconciliables.

Il opte finalement pour des études supérieures et universitaires en français et, devenu professeur agrégé d'espagnol, il enseigne à la Sorbonne jusqu'en 1996.

Il commence à écrire dans les années 60. Poète, prosateur, essayiste et traducteur, il rédige également préfaces et monographies sur ses peintres préférés.

Il dirige par la suite la revue Argile, fondée par lui, à la demande d'André Maeght et avec le soutien moral de René Char, qui paraît de 1974 à 1981.

Puis, de 1984 à1993, il est responsable de la collection Poésie aux Éditions Flammarion et préside la Maison des Écrivains à Paris de 1998 à 2004.

À noter que dans son livre Poèmes parrallèles, paru en 1980 aux éditions Galilée, il présente parmi ses poètes de référence, traduits par lui pour la circonstance, Octavio Paz et Alejandra Pizarnik, entre Fernando Pessoa et César Vallejo.

 

Il possède donc une vaste culture, un esprit curieux, mène une vie bien remplie et a, selon ses proches, beaucoup d'humour et de drôlerie.

Il publie en effet, coup sur coup, sous le nom d'emprunt d'Arthur Silent, deux livres farfelus, qui obtiendront l'un, le Prix des 2 Magots en 1985, l'autre, le Prix Nabel de Littérature en 1991. Prix chaque fois reçus en mains propres par l'auteur, sous un déguisement de circonstance.

Voici un bref extrait d'Une saison à Paris, tiré de Mémoires minuscules, paru en 1984. Jeune étudiant belge, l'auteur est convoqué à la N.R.F par Gide, suite à l'envoi d'un poème d'une ligne. Gide est malheureusement parti, comme tous les mardis, à la pêche à la ligne, l'adressant à Paulhan :

 

Un homme vêtu d'un complet à rayures vertes et roses, avec une lavallière d'un vert plus soutenu, vint à moi, me tendit la main. C'était Paulhan. Je le reconnaissais. J'avais vu sa photo dans Le Dimanche illustré de Bruxelles. Il avait seulement rasé sa moustache pour ne garder que sa célèbre barbiche poivre et sel, à la Napoléon III. « Alors, c'est vous , le Namurois ?
Gide m'a parlé de vous. J'ai lu votre poème. Très beau. Un peu disert, peut-être. Mais prometteur. Asseyez-vous. »

 

Suit une narration hilarante des découvertes et engagements de prodiges ainsi que de l'emploi du temps surchargé des têtes pensantes de la N.R.F.

En 1986, son épouse, artiste peintre, décède des suites d'un grave accident de vélo. Sa vie s'en trouve à jamais bouleversée. Son œuvre en porte la marque indélébile. Il s'accroche toutefois à l'écriture, activité primordiale pour lui.

« Pour ne pas mourir tout à fait, je me jette en aveugle sur des mots, des mots terribles et je les donne à dire à n'importe qui, aux masques du Fayoum, aux grandes ombres du théâtre, et qu'ils prolongent, plus loin que moi, ce cri. » écrira-t-il beaucoup plus tard dans La mort à distance.

Ainsi paraît, aux éditions Fourbis en 1996, Sur la dernière lande, où le poète erre à la manière du roi Lear de Shakespeare.

 

Que tout soit léger, qu'il y ait à peine
un peu de vent

et qu'il nous emporte comme ces pollens
que les arbres perdent

que nos âmes
se dispersent dans l'espace

et qu'un jour quelqu'un sache
que nous avons vécu

en respirant une fleur quelconque.

In Sur la dernière lande © fourbis 1996, p.79

 

Il en est de même de Fayoum, paru en 1999, chez farrago, dédié à la toute proche, il donne la parole aux disparus, immortalisés grâce à leurs portraits et s'achève ainsi :

 

Là où quelqu'un n'a plus d'yeux
quelqu'un pleure

là où la chair ne ressent rien
reste la douleur

là où l'espace est sans limites
un cœur s'étouffe

est-ce tout, faut-il
qu'on imagine dans l'obscur ce qui transcende


l'obscur, c'est moi
cette chose dont on dit qu'elle n'est qu'une ombre


j'ai peur
de ne mourir jamais.

 

In Fayoum

 

En 2001, Claude Esteban publie chez Gallimard, Morceaux de ciel, presque rien. Il y intègre les deux publications précédentes. Avec de minces fragments arrachés à une vie antérieure, il fait l'inventaire d'un douloureux présent.

 

Qu'il réveille les anges,
ce cri
qui ne cesse pas.


In, Morceaux de ciel, presque rien © Gallimard 2001, p.76

 

Il est possible que quelqu'un
crie

et son délire me traverse, il est possible
que quelqu'un ait soif

et c'est ma langue qui se déchire, il
est possible

que quelqu'un attende indéfiniment le soleil
et mes pupilles se ternissent.


Ibid p.95


 

Ne crie pas, non, ne
crie pas, si tu cries, quelque chose

va mourir, peut-être un arbre ou le souvenir
du soleil

un après-midi d'été sur une pierre
et ta main, juste au bord

se réchauffant, si tu cries, c'est
un insecte en moins

dans l'herbe jaune, la peur qui s'insinue
partout, le cri

comme un poignard, forçant
la gorge.


Ibid p.101

 

Mon amour,
fais que je vive entre les feuilles, que ce soit

en automne
et qu'il y ait sur les cimes

comme une couleur de miel, mon amour, j'ai travaillé
longtemps

et voilà qu'on dit qu'il faut
que je parte

et moi
je ne sais plus, j'ai les mains

qui tremblent, j'écris n'importe quoi
pour tromper l'hiver.

 

ibid p.102

 

Chacun des cinq chapitres de ce livre adopte un ton différent, On s'est endormis, le dernier, s'adresse à l'aimée à l'indéfini.

 

On s'est endormis,
on était partis
pour je ne sais quelle terre lointaine

on avait au cœur
bien trop de candeur,
mon dieu, que le meilleur de nous revienne.


Ibid On s'est endormis p.166

 

Dans un entretien accordé à la Revue Le Nouveau Recueil, éditée par Champ vallon, paru sous le n°71, Claude Esteban, interrogé par Laure Helms et Benoît Conort, s'exprime avec clarté sur ses choix.

 

Je me suis attaché à croire que les disparus de la terre n'étaient pas morts tout-à-fait, si nous leur accordions un espace dans nos paroles, un semblant de salut, du moins une survie qui se nourrirait de notre souffle. Cette voix qui demeurait la mienne, et dont je ne souhaitais pas qu'elle se confine dans un soliloque, je l'ai prêtée aux effigies de Fayoum, à ces visages que la poussière des siècles avait épargnés, à ses lèvres tremblantes. Je n'ai peut-être ranimé qu'un théâtre d'ombres, qu'importe, il ne me quitte plus. Je ne sais s'il m'assure le réconfort d'une présence, mais il rend la solitude de mes paroles moins lourdes à porter. Et que j'écoute parler au-dedans de moi le vieux roi Lear, que je le suive derechef sur cette lande où il s'éloigne, je ne ravive pas ma blessure, je m'aperçois qu'un autre, depuis toujours, m'a précédé dans une quête insensée de l'absente, de celle qui ne reviendra plus. Je dois à ces compagnons fragiles de mes errances un peu de cet apaisement auquel vous donnez le nom de sagesse, une sagesse qui a traversé l'obscur.

 

La totalité de cet entretien est accessible sur le site de Jean-Michel Maulpoix, dont la référence internet figure dans les pièces annexes.

Le jour à peine écrit paraît, peu avant son décès, chez le même éditeur en juin 2006. Il réunit lui aussi, selon un choix délibéré de l'auteur, des extraits de livres majeurs, devenus introuvables, et offre un large éventail de poèmes écrits de 1967 à 1992. Il recèle en particulier les proses poétiques très sensuelles de Conjoncture du corps et du jardin, qui lui a valu le Prix Mallarmé en 1983.

Ces poèmes, au nombre de soixante-dix, écrits et publiés en 1983 chez Flammarion, forment un ensemble animé d'un souffle puissant.

 

XII

Ta langue, tes seins, ton sexe. Je te retrouve en deçà
des feuilles, sous le pollen. Je me glisse dans l'écarte-
ment des pétales. Je te surprends, toute neuve d'avoir
gémi. Tu trembles, tu me retiens, tu me déracines. Je
bois le sel qui se répand de chaque lèvre. Je m'enfuis.


In Le jour à peine écrit, Conjoncture du corps et du jardin, © Gallimard 2006, p.108

 

XLV

Le visage de mon amour a la saveur des feuilles du
platane. Comme elles, il va pâlir. Que serai-je après
moi ? J'ai dormi trop longtemps, immobile dans la
moiteur des chambres. Seul avec un reflet. Je ne veux
pas. Je ne veux pas le voir se perdre sous la mousse,

frissonner contre vous, âmes cruelles de l'hiver. Je
veux m'enchevêtrer, n'être plus qu'un serpent avec
sa bouche. Garder intacts les gestes de l'amour.

Ibid p.141

 

LIX

Je veux mourir dans tes cheveux. L'âme est trop
lente ici. La chair ne connaît rien que sa blessure.
Tant de nuits sans désir. Ne tarde plus. N'attends
pas que ma sève se partage. Nous avions conjuré la
peur. Épouse-moi. Je suis seul. Je suis nu. J'ai mangé
tout le mal sur d'autres lèvres. Je veux mourir dans
tes sillons.

Ibid p.154

 

Plus loin, le poète reprend des poèmes, parus en 1989, chez Flammarion, dans Élégie de la mort violente.

Ils figurent ici, entremêlés de poèmes, écrits en espagnol dans Diario immòvil et publiés à Milan en 1987, que l'auteur n'a pas voulu traduire.

 

IV

Et je m'arrête, maintenant.

Qu'on me comprenne, qu'on m'accorde
que je n'ai pas su
dire ici, avec des mots
que j'ai perdus,
des mots, sans doute, que je n'ai pas connus,
la mort violente.

Chaque mort
est terrible, mais celle-là
tombe sur nous comme un soleil qui
sombrerait
et qui ferait que nous soyons
sans une image, sans un geste, même
absurde,

pour y répondre.
(...)

 

extrait in Le jour à peine écrit (1967-1992), Élégie de la mort violente, 1989 © Gallimard 2006, p.252

 

Les mots perdus puis retrouvés permettent toutefois une mise à distance provisoire de la douleur. Étape qui conduira à l'élaboration de La mort à distance, son dernier livre.

Ce précieux manuscrit, composé avec soin, livre-bilan, livre-testament, le poète y relit sa vie, analyse les pensées contradictoires, qui l'ont traversé, illuminé ou assombri, transcende enfin sa douleur. Le dernier poème s'achève par ces mots :“il suffit que je marche et que je respire/ et le monde est à nouveau parfait.”

Les cinq chapitres, qui composent ce livre, portent chacun un titre, qui mérite d'être cité.

Le premier, se nomme : Une journée déjà vieille

 

Souvenez-vous, il y avait ici
une route, une maison, un bouquet de saules

quelqu'un chantait
comme si le matin n'allait pas finir.

In La mort à distance, Une journée déjà vieille © Gallimard 2007, p.33

Tout avait commencé
par un balbutiement de syllabes

puis
le mot tout entier, la phrase
comme un cantique

je me souviens.


ibid p.41

 

Parfois, ce n'était
qu'un paysage de pierre sèches

parfois le sol, sous
chaque pas, crachait du sang.

Ibid p.42

Voilà vingt ans, toute une vie
peut-être,
que j'espère
détourner de moi
le malheur

avec des phrases.

Ibid p.58

 

Le second chapitre, La Mort à distance, est rédigé comme un journal, 36 pages de proses qui ont donné au livre son titre. Le poète s'y confie librement et le lecteur l'accompagne en ami. En voici des extraits :

 

L'aridité, comme une soif douloureuse du paysage. Il faut l'aimer beaucoup pour ne pas perdre courage sur la route (page 72). Ce matin, je ne voudrais écrire que la clarté du ciel, et tous les mots qui me viennent en mémoire sont encore lourds de la nuit passée et me trahissent (page 73). Je reprenais cœur lorsque me revenait en mémoire cette phrase étonnante qu'un autre avait écrite, jadis, pour conjurer le dénuement d'un prince : “Give Soorrow words”. Donnez des mots au chagrin, (page 74). Ce n'est qu'une minute, mais la plus merveilleuse, puisque j'épouse parfaitement mon corps. Comment le dire avec des mots si lourds, des mots qui traînent derrière eux le poids d'une histoire que je n'ai pas vécue et qui me retarde?J'éprouve le bonheur de sentir chaque parcelle de ma peau, de marcher comme si mes jambes étaient toutes neuves, et je parle une langue qui ne sait rien de la vivacité de l'air, de la chaleur du jour et qui se renfrogne dans son coin et qui claudique.(page 86)

 

Le troisième chapitre, Si longtemps que le soleil décline n'est que poésie et légèreté. Le poète a toujours porté une attention particulière à l'infime, goutte de rosée, caillou, pollen, insectes.

 

Aujourd'hui, c'est un envol de libellules
qui devient nuage

et le nuage
un tourbillon de pollens

tout est si libre, si
léger, j'existe à peine

je m'abandonne sans défense
à l'esprit de l'air.

In La Mort à distance p.129

Que ce cœur à la fin
se rassure

qu'il apprenne qu'il n'est pas seul
à soutenir le temps.

Ibid p.153


 

On trouvera peut-être le mot
soleil
écrit sur une page

je serai déjà
loin.

Ibid p.156

 

Le quatrième chapitre, Trajet d'une blessure, raconte la douloureuse et angoissante expérience d'une opération chirurgicale grave et d'un séjour hospitalier prolongé, dont l'auteur analyse au quotidien les effets.

L'épaisseur d'un cheveu
métallique
entre la mort et moi

ibid p.200

 

Enfin, le dernier chapitre, Au matin, éclate comme une résurrection, un alléluia.

 

comme un parfum venu de nulle part l'arôme
inconnu de quelque brume à l'horizon
ou le crépitement d'une flambée de brindilles
c'est le premier matin qui s'aventure dans l'hiver

c'est la porte franchie qui frappe la peau
le sang comme un vin très pur dans les artères
la détresse oubliée la mémoire endormie sous la neige
c'est une jambe qui ne pèse plus

c'est un homme qui change et qui se moque un peu de lui
quand il pense tendrement à son délire
à cette lande où la tourmente était sa seule amie

c'est la fin des querelles entre la chair et l'âme
l'innombrable et l'unique la splendeur et la nuit
c'est toute proche une femme qui sourit

ibid p.210

 

Le deuxième chapitre de ce livre résume ainsi sa démarche :

 

On ne sait rien de ce livre, sinon qu'il fut écrit dans une langue inconnue et c'est dans cette langue qu'il faudrait le lire, pour que les mots s'impriment lentement dans la mémoire, à la façon de ces lettres capitales que martelaient sur la pierre les peuples anciens. (...)

On y pénètre sans crainte, ainsi que dans une maison amie. On y repose, on a derechef tout l'avenir devant soi, on y retrouve la saveur des choses. Ce livre n'appartient à personne, et chacun peut le prendre et le faire sien. On ne sait s'il fut composé par un homme ou par un ange. Il ne porte aucun nom et peut-être n'a-t-il jamais été écrit.

(extrait)

In La Mort à distance © Gallimard 2007, p.107

 

Il revient au poète de conclure avec des mots qui résument les raisons de son engagement en poésie ; extraits d'un article, paru dans le n° 875 de la revue Europe en 2002, ils ont été repris par la suite dans un essai, publié aux éditions farrago, en 2004, sous le titre Ce qui retourne au silence.

 

Mais il importait, à cette fin, que la parole se délivre de toutes les « nuits obscures » qui l'obsèdent et de tous les recours fallacieux qui se proposent à son devenir. Les concepts, les formules de l'entendement n'ont pas cessé de compromettre le dialogue entre les mots et les choses. Il ne suffit plus, à l'instar de quelque démiurge légendaire, de nommer l'immédiat pour qu'il recouvre sa capacité d'immanence. Devant nous, rien qu'un « lieu pauvre » – et le dessein tenace de nous en approcher, de le rejoindre avec des mots, des mots encore, mais qui se refusent aux miroitements des images, aux subterfuges du discours. « L'heure nouvelle est au moins très sévère », c'est à nous que Rimbaud s'adresse, cette prémonition fulgurante est devenue notre seul présent. Mais nous ne perdons pas courage, nous faisons crédit à « l'ardente patience » qui nous porte et qui ne mourra qu'avec nous. Comme si, chaque matin, il nous était donné de prononcer la toute première phrase du monde, la phrase inaugurale qui dit l'Être dans sa transparence, dans son originelle ingénuité.

 

Il y aura du soleil
et sans doute au loin la forme
vague d'un nuage

comme pour dire que les choses
ne pèsent plus et ce sera

comme si le malheur était une histoire
vieille,

si vieille que personne ne se souvient.

 

 

Bibliographie consultée Claude Esteban La mort à distance

Poésie :

  • Sur la dernière lande © fourbis 1996

  • Fayoum © farrago 1999

  • Morceaux de ciel, presque rien © Gallimard 2001

  • Le jour à peine écrit © Gallimard 2006

  • La mort à distance © Gallimard 2007

divers :

  • Ce qui retourne au silence, essais © Farrago 2004

  • Mémoires minuscules (sous le nom d'Arthur Silent) © Flammarion 1984

 

Internet

 

Pierre Kobel

Pierre Kobel a placé la poésie au cœur de son existence. Cet enseignant anime un groupe de poésie en banlieue parisienne et le blog La Pierre et le Sel depuis 2011. Il est attaché à ce que la poésie retrouve un vrai droit de cité et est convaincu qu’elle est nécessaire à la construction du monde et à l’avenir de l’humanité. Il est le co-auteur de l’anthologie Vive la liberté ! parue dans la collection Poes’idéal aux Éditions Bruno Doucey en novembre 2014.

 

 

 

Tag(s) : #Poésie
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